Guide simple pour comprendre l'AVC

17 décembre 2015

Bien que l'accident vasculaire cérébral (AVC) demeure la quatrième cause de décès au Canada, de nombreux médicaments, appareils et thérapies nouveaux sont en cours d'élaboration pour augmenter les taux de survie et améliorer la qualité de vie des victimes.

Guide simple pour comprendre l'AVC

Comprendre ce qu'est un AVC

Un AVC survient lorsque le cerveau cesse brutalement d’être alimenté en sang, lequel transporte l’oxygène. Les minuscules artères du cerveau, lorsqu'elles son bouchées (généralement par des caillots), provoquent des accidents vasculaires cérébraux ischémiques.

Il en existe deux types:

  1. Lorsque le caillot se forme dans le cerveau ou près de celui-ci, dans une artère rétrécie par l'accumulation de cholestérol et d'autres graisses, il s'agit d'une thrombose cérébrale.
  2. Lorsque le caillot se forme dans une autre partie du corps avant de gagner le cerveau et de s'y installer, on parle d'embolie cérébrale.

Les AVC ischémiques sont traités très différemment des AVC hémorragiques car ces derniers impliquent une infiltration de sang dans le cerveau due à l’éclatement d’un vaisseau. Plus souvent mortels, les AVC hémorragiques sont aussi beaucoup moins courants.

  • Quelle que soit la cause de l'accident vasculaire cérébral, une fois privées de leur approvisionnement en sang, les cellules du cerveau meurent et les parties du corps contrôlées par la partie du cerveau touchée par l'accident cessent de fonctionner (souvent temporairement, mais parfois de façon permanente).

Conséquences d'un AVC

Parmi les conséquences courantes d'un grave accident vasculaire cérébral se trouvent l'affaiblissement, la paralysie, des engourdissements, des difficultés de compréhension et d'élocution ainsi que des troubles émotifs.

  • Parce que de telles conséquences peuvent causer des handicaps majeurs, les gestes de la vie quotidienne peuvent se transformer en véritables défis.
  • Les AVC ont tendance à n'affecter qu'un seul hémisphère du cerveau. Si c'est l'hémisphère qui contrôle la parole, la capacité à parler peut être altérée, même si les pensées et les émotions restent intactes.
  • Si l'accident se produit dans la partie du cerveau qui contrôle les mouvements, l'activité musculaire de la partie du corps inverse à celle du cerveau peut être affectée.

Premières étapes

Dès les premiers signes d'un accident vasculaire cérébral, appelez le 911 ou rendez-vous immédiatement aux urgences.

  • Lorsque l'accident vasculaire cérébral est causé par un caillot, des médicaments sont à prendre pour dissoudre ce caillot.
  • Une fois l'état stabilisé, le patient doit faire l'objet d'une surveillance étroite dans une unité de soins intensifs pendant 24 à 48 heures.
  • La réadaptation post-AVC (réadaptation physique, ergothérapie, orthophonie) peut aider à rétablir les fonctions perdues.

Reprendre le contrôle

  • Repérez l’hôpital le plus proche. Si vous avez été victime d'un accident vasculaire cérébral, les risques de récidive sont très élevés. Familiarisez-vous avec les services de proximité.
  • Sensibilisez les membres de votre famille. Connaissent-ils les principaux signes d'un AVC? Savent-ils quand appeler le 911? Les signes qui ne trompent pas: faiblesse ou engourdissement d'un côté du corps, perte visuelle, troubles soudains de l'équilibre, difficultés à parler ou à comprendre, intenses maux de tête.
  • Inspecter les CV de l'équipe de réadaptation. Il vous faut des pros possédant une vaste expérience dans le traitement des accidents vasculaires cérébraux, ainsi qu'une bonne dose de patience et de persévérance. Une équipe vivifiante et stimulante est essentielle.
  • Vérifiez vos médicaments. Certains médicaments peuvent aller à l'encontre de votre bon rétablissement. Apportez tous vos flacons chez votre médecin afin qu'il les analyse. Exemples typiques de médicaments à bannir: les anticonvulsivants, les antipsychotiques, les anxiolytiques et les médicaments pour la tension artérielle.
  • Essayez biofeedback. La thérapie physique, combinée aux techniques de biofeedback, a aidé certaines victimes d'AVC à regagner des sensations corporelles. Si vous rencontrez des difficultés à avaler, par exemple, l'exercice des muscles clés par les techniques de biofeedback peut accélérer votre réapprentissage de cette action. Faire travailler les poignets et les doigts produit des résultats similaires.
  • Sollicitez du soutien, que ce soit de la famille, des amis ou d'un groupe extérieur. Un accident vasculaire cérébral génère des contraintes uniques, de la dépendance des autres aux sautes d'humeur. Vous ne devriez jamais tenter de faire face seul à ces problèmes.

Trouvez du soutien

La Fondation des maladies du cœur et de l'AVC du Canada détient les dernières informations en matière de prévention et de traitement, et peut vous mettre en contact avec des groupes de soutien dans tout le pays (www.fmcoeur.com).

L'AVC peut être lourd de conséquences car ses effets peuvent être débilitants. Parlez à votre médecin des moyens de réduire votre risque d'accident vasculaire cérébral.

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