Les premières maladies infectieuses

30 novembre 2015

Les maladies infectieuses sont vieilles comme le monde. Voici un bref historique des maladies infectieuses, dont plusieurs existent toujours aujourd'hui.

Les premières maladies infectieuses

Les infections et leurs origines

  • Certaines momies de l'Égypte ancienne témoignent de maladies mortelles comme la tuberculose, la variole, la bilharziose et la poliomyélite.
  • Les Égyptiens notaient également les morts dues à la « peste », un mot qui était alors utilisé pour décrire une variété d'épidémies mortelles.
  • Depuis que les humains marchent sur la Terre, ils souffrent de diverses maladies infectieuses causées par des virus, des champignons, des bactéries, des protozoaires ou des vers parasites.
  • Certaines des premières maladies humaines ont été transmises à l'humain par d'autres primates partageant l'habitat tropical de nos premiers ancêtres.
  • La malaria et la fièvre jaune sont deux des plus anciennes maladies mortelles propagées par des insectes volants. Ces derniers ont probablement été infectés en se nourrissant du sang de primates avant de transmettre vraisemblablement ces infections aux humains en les piquant.
  • Il y a environ 250 000 ans, les humains ont commencé à s'installer dans des régions tempérées. Il n'y avait là pas de primate pouvant propager des maladies, mais en s'entassant dans des cavernes pour se protéger du froid et des éléments, les humains sont devenus malgré eux des hôtes pour des parasites comme les punaises de lit, qui ne ciblaient auparavant que les chauves-souris cavernicoles.
  • Les infections qui se propageaient par contact physique ou par voie aérienne (grâce à la toux et aux éternuements) avaient maintenant les conditions idéales pour proliférer.
  • Ces maladies ont commencé à connaître encore plus de succès il y a environ 12 000 ans quand, avec l'avènement de l'agriculture, les humains ont commencé à vivre à proximité les uns des autres.
  • Ce surpeuplement a également engendrer les conditions de reproduction idéales pour la tuberculose et la typhoïde.
  • Durant le deuxième siècle après J.-C., les rats et leurs puces sont devenus les vecteurs de la peste bubonique.

L'évolution de la compréhension de la maladie

  • Jusqu'au 19e siècle, on attribuait la plupart des maladies à un châtiment divin ou à une mauvaise qualité de l'air; d'où le nom de la malaria, qui signifie « mauvais air » en italien.
  • Cependant, on savaient que certaines maladies (comme la lèpre) pouvait être contagieuses. C'est ainsi que, dans le temps de l'Ancien Testament, on déclarait les lépreux « impurs » et qu'on les forçait à vivre en colonies isolées.
  • Durant le premier siècle avant J.-C., l'encyclopédiste romain Marcus Terentius Varro a spéculé que la maladie pouvait être causée par de minuscules particules s'infiltrant dans le corps. Ensuite, au 6e siècle après J.-C., le médecin hindou Susruta a suggéré que la malaria pouvait être propagée par les moustiques.
  • Cependant, le fait que les gens ou des choses puissent transmettre la « peste » n'a pas été accepté avant le Moyen Âge.
  • Depuis environ 1380, après que la peste noire ait brutalement éliminé environ un quart de la population de l'Europe, les navires transportant cette maladie se voyaient refuser l'entrée à Venise.
  • À Dubrovnik (ou Raguse), dans l'Adriatique, à l'époque de la peste noire, les immigrants et marchands devaient demeurer à l'extérieur de la ville pendant 40 jours pour prouver qu'ils n'étaient pas infectés. Cette façon de faire était appelée quarantinza, de l'italienq uaranta pour « quarante ».
  • Le médecin italien Giraolamo Fracastoro a suggéré en 1546 que les épidémies pouvaient être causées par des « semences » qui flottaient dans l'air ou dans l'eau. Bien plus tard, le microscope est venu confirmer ce principe.
  • En 1850, Casimir Davaine a démontré que l'anthrax pouvait être propagé par le sang d'un mouton ou d'un bovin infecté à un autre et a détecté la bacille du charbon (bacillus anthracis) en forme de bâton chez les animaux nouvellement infectés.
  • Même les microscopes les plus puissants ne pouvaient détecter les virus, les minuscules agents responsables de maladies comme la poliomyélite.
  • En 1892, le bactériologiste russe Dmitri Ivanovski a découvert que l'agent de la maladie de la mosaïque du tabac, qui affecte les feuilles de tabac, n'était pas filtré par un filet très fin qui devait piéger les bactéries.
  • À la fin des années 1930, on a finalement pu observer directement les virus grâce au nouveau microscope à électron.
  • L'anesthésiste britannique John Snowa démontré que le choléra pouvait se propager dans l'eau et, en 1854, a mis fin à une épidémie de choléra à Londres en enlevant la poignée de la pompe d'un puits public pollué.

La science et la médecine ont dû parcourir un long chemin avant que ne soient rendus possibles l'identification et le traitement de ces maladies infectieuses, mais il est tout de même fascinant de voir comment l'avènement de la civilisation est la première cause de leur propagation à l'échelle mondiale.

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